
Au terme des auditions des deux parties le 26 octobre dernier à la suite de notre article sur le casernement prolongé et inexplicable des Panthères dames à Bikélé, la HAC s’est refusée de toute sanction contre Gabonallsport.
Il n’y a pas de vérité qui mourra sans être connue et le principe de la vérité des faits et des preuves en journalisme nous sortira toujours des tenailles et autres engrenages des tenants du pouvoir. C’est le cas de Gabonallsport qui vient de gagner son procès contre la Fédération gabonaise de football (Fégafoot).
Les faits remontent au 2 octobre 2023. Alors que Les Panthères Dames venaient d’être éliminées de la Can 2024 au Botswana, nous avons été surpris de constater qu’une semaine après leur retour de Gaberone, les filles poursuivaient un soi-disant casernement au Centre technique de Bikélé. Motif ? Elles attendaient leurs primes de regroupement.
Alors que logiquement ce séjour à Bikélé n’avait plus sa raison d’être, la prime de regroupement devant être payée avant le match de Franceville du 22 septembre 2023, nous avons reçu une alerte le dimanche 2 octobre que des joueuses avaient été conduites aux urgences de l’hôpital militaire, présentant de la fatigue, de l’étouffement, des douleurs articulaires et des vomissements.
Après vérification jusqu’au staff technique de l’équipe, nous avons commis le péché de rendre cette information publique et de dénoncer cet état de choses. Cela nous a valu une saisine (plainte) de la Fégafoot à la Haute Autorité de la Communication (HAC), d’ailleurs sur injonction du ministre des Sports, qui croyait certainement avoir affaire à des saints d’un côté et un imposteur de l’autre côté.
La plainte de la Fégafoot et le professionnalisme de la HAC

Et le 10 octobre, la Fégafoot a effectivement déposé sa plainte contre Gabonallsport, déjà victime en plus d’un lynchage médiatique pour « publication de fausses informations et acharnement ».
Il a fallu attendre le 26 octobre pour les auditions. Constat des plus surprenants, cette HAC jadis décriée était loin d’être cette guillotine qu’on a parfois présentée au grand public. Du moins si elle l’a été à une certaine période de l’histoire, ce 26 octobre, c’est des professionnels qui nous ont attentivement écouté et sans aucune moindre pression ni menace.
Et le 13 décembre, réunie en séance plénière, la HAC a tranché. « Après analyse de l’article en cause et audition des parties par la Commission ad-hoc, le collège des Membres retient que le journaliste auteur dudit article s’est conformé aux dispositions des articles 40 et 41 de la loi n°019/2016 du 9 août 2016 portant Code de la Communication en République Gabonaise. Par conséquente, aucune sanction ne peut lui être infligée », peut-on lire.
Autrement dit, dans cette affaire où nous avons été traités de tous les noms par certains défenseurs de la Fégafoot, lejournaliste a professionnellement fait son travail.
Nul ne pouvant se prévaloir de la science infuse, nous osons penser qu’au nom du fair-play, la Fégafoot va faire profil bas en présentant des excuses à Gabonallsport, média dont le sérieux n’est plus à prouver et qui va continuer à servir le football. Par ailleurs, le média faussement accusé, le seul à faire la promotion du football féminin en tout temps au Gabon, attend aussi les excuses des filles manipulées.