
La délégation gabonaise est rentrée au pays samedi dernier sous un accueil chaleureux. Mais que retenir de cette aventure chinoise sans aucune médaille ?
Anthony Obame à la fin de sa carrière. Urgence Mouéga de plus en plus invisible. Emmanuela Atora brillante de courte durée et apparemment déjà aux oubliettes. La discipline va-t-elle s’arrêter ? Non. Au contraire la Fédération a décidé de miser sur la jeunesse afin d’ancrer son projet dans la durée et d’assurer une relève solide, ambitieuse et disciplinée.
Sur le plan sous-régional, les résultats sont déjà assez bons, au regard du dernier séjour tchadien qui a donné 12 médailles sur 16 athlètes. Mais sans vraiment s’évaluer sur le plan continental, on a trop vite confondu une compétition sous régionale africaine à une compétition mondiale. Et on s’est envolé pour la Chine, avec des espoirs d’au moins une médaille.
Ce qui n’a pas été le cas. En lieu et place, un dur apprentissage du très haut niveau. « La compétition était de haut niveau. Les pyramides n’ont pas joué en notre faveur car nous n’avons eu que les meilleurs mondiaux au premier tour », nous confiera objectivement Merveille Marindi, l’athlète féminine montante actuellement.
Soutenus et poussés par le Président de la République lui-même en personne, « Nous nous sommes donnés à fond mais hélas nous n’avons pas eu de chance d’apporter les résultats attendus au pays ».
Même si le déplacement de la Chine aura été un baptême de feu pour plusieurs d’entre eux, « Nous avons gagné en expérience et nous savons maintenant que le haut niveau a des exigences. Alors nous retournons au laboratoire pour bosser, pour nous performer et je vous promets que vous serez éblouis aux prochaines compétitions ».
« Retour au laboratoire » !
Le concept veut tout dire. Dans un pays où on ne veut que les résultats sans réel investissement, il faut retourner au laboratoire. A la ministre des Sports (ou du football) de cerner la dimension de ce laboratoire.
Au championnat du monde, les athlètes gabonais, dont certains connaissent certes le plastron, ont découvert qu’on combat déjà avec le plastron de 3e génération. Et du coup, sur 9 combattants gabonais, seuls deux ont franchi le premier tour.
Alors que les préparations des autres se chiffrent en centaines de millions, l’heure n’est-il pas encore arrivée de changer ce paradigme qui sonne de l’injustice ? En clair, jusqu’à quand le président fédéral, Denis Mboumba Decostho, va-t-il continuer à s’investir à ses frais pour une meilleure préparation de ses athlètes dont l’appel au drapeau fait briller tout le pays ?
Mais comme cela est indiqué sur la page de la Fédération gabonaise de taekwondo, « La route reste tracée : préparer le Gabon à conquérir de nouvelles médailles olympiques à l’horizon 2028, tout en consolidant un écosystème sportif performant et durable. Nous poursuivrons cet élan avec foi, discipline et enthousiasme, guidés par notre hymne national qui nous rappelle sans cesse l’essor vers la félicité ».































































