Nommée Directrice du programme Sport-Études du Comité olympique, Florine Tchoua dit vouloir restée logique avec elle-même. Comme si on aurait voulu l’obliger à d’autres pratiques. Elle explique tout.
Gabonallsport : Il y a quelques jours, vous avez démissionné de votre poste de Directrice du Projet Sport-Études au CNOG. Peut-on revenir sur les réelles raisons de cette démission où vous parlez de « convenances personnelles »?
Florine Tchoua: « Cela fait exactement 5 mois que je monte le projet Sport-Études, que j’y mets toute mon énergie, mes compétences et mon temps pour que celui-ci puisse voir le jour. C’est un projet que j’affectionne particulièrement puisqu’il allie le sport et l’école et que je souhaite de tout mon cœur l’essor du sport gabonais.
Malheureusement, je n’ai pas eu d’autre choix que de démissionner afin d’éviter toute compromission. C’est pour cela que dans ma déclaration j’ai précisé que je me devais de rester fidèle à ma foi et mes convictions.
Maintenant, le Comité veut me poursuivre en justice, soit, mais vu la position de la vice-présidente du CNOG, cette sortie semble surtout être une initiative personnelle.
Quand vous parlez d’éviter toute compromission, cela veut quoi exactement?
Je ne peux pas parler des détails sur la compromission. Ce serait donner des preuves que je préfère garder pour la justice.
Pourtant l’une des raisons serait plutôt le non accomplissement de la mission de recruter 24 élèves.
Je vais commencer par vous expliquer le processus de recrutement. Le CNOG et le lycée Français s’accordent pour créer une classe sport-études de seconde d’une capacité de 24 élèves. Je rappelle que les conditions d’admission sont que l’élève doit être âgé de 16 ans maximum et idéalement en classe de 3eme. Les disciplines sportives choisies par le CNOG pour ce dispositif sont: la boxe, le judo, le taekwondo, le tennis et le basketball.
Pour candidater, les élèves doivent déposer un dossier afin de pouvoir passer le test sportif qui se fait en collaboration avec les fédérations (DTN et Coach). S’ils sont sélectionnés, passer les tests d’entrée organisés par le Lycée Blaise Pascal.
À ce jour 54 élèves ont postulé, 33 ont réussi les tests sportifs et 17 ont réussi les tests scolaires. Ces résultats sont factuels et expriment le niveau sportif et scolaire des postulants, ils n’engagent absolument pas ma personne.
Votre rémunération poserait aussi problème car très élevée par rapport à votre production.
Mon contrat et mon salaire ont été négociés avant ma prise de fonction de Directrice d’un programme national. Jusqu’à preuve du contraire, je suis incapable de forcer la main du CNOG pour signer mon contrat. Je trouve donc cela assez surprenant de remettre en question mon salaire une fois le projet monté de À à Z. J’ai bel et bien été recrutée à cause de mes compétences qui ont bien servies le projet jusqu’à présent.
Et par la suite, le CNOG annonce une plainte contre vous.
Effectivement j’ai lu leur poste annonçant une plainte contre moi. D’ailleurs je me demande qui me porte plainte réellement puisque la vice-présidente (Madame Ntoutoume) a affirmé dans sa déclaration ne pas avoir été consultée ou informée de cette décision. Elle poursuit même en expliquant, je cite: « Plutôt que de chercher à intimider, nous devrions nous interroger sur le climat de travail que nous contribuons à instaurer. Le CNOG ne peut continuer à être instrumentalisé pour régler des différends personnels.. ».
Une declaration qui se passe de commentaires.
Un mot de fin Mme Tchoua?
Comme beaucoup le savent, je reste engagée pour le développement du sport et aucune intimidation ne m’empêchera d’œuvrer pour l’essor du sport au Gabon qui ne pourra se faire que dans l’intégrité et la transparence dans l’intérêt des sportifs.
Quant au communiqué du CNOG, je suis prête à défendre mes droits et apporter les preuves qu’il faudra devant la justice.