Vélos défectueux, défaut de voiture d’assistance, cas de maladie de cycliste, le coach Olano à bout dit ne plus mettre son argent pour payer un masseur, les vitamines, l’eau et autres produits énergétiques.
Que se passe-t-il en Espagne ? Etait-on obligé d’envoyer nos cyclistes en mise au vert si loin ? A quelques jours de la Tropicale Amissa Bongo (23-29 janvier), les informations qui nous viennent d’Espagne ne sont pas rassurantes et il faut que les plus hautes autorités prennent en main ce dossier, le ministère brillant encore dans son silence.
«L’équipe est arrivée du Gabon avec du matériel défectueux (vélos). C’est des vélos utilisés pendant les précédentes Tropicale Amissa Bongo. Il était prévu que le Ministère des Sports achèterait des vélos et des équipements (casques, chaussures, lunettes…) dès l’arrivée de l’équipe. Cette situation met la vie des cyclistes en danger en s’entraînant avec ces vélos défectueux », nous a encore indiqué le sélectionneur national, Abraham Olano, ce jeudi soir.
« L’équipe gabonaise va aux entraînements sans assistance mécanique (voiture dans laquelle le mécanicien devrait suivre les cyclistes) et médicale (aucune trousse de secours) », a encore révélé le coach Olano qui évoque des cas d’incidents permanents.
« Lors d’un entraînement, la chaîne d’un des cyclistes s’est coupée et les autres ont dû le pousser pendant plus de 30km. Vous comprenez donc qu’ils n’ont pas de sécurité pendant l’entraînement », a poursuivi l’ex champion du monde.
Prise en charge d’un cycliste malade
Entendu qu’il faut louer une voiture d’assistance, « présentement, je ne peux plus mettre mes fonds propres. Parce que j’ai dû payer les frais d’hospitalisation d’un des cyclistes qui était malade. Je ne peux plus utiliser mes fonds pour payer un masseur, les vitamines, l’eau et autres produits énergétiques ».
Et comme si cela ne suffisait pas, « Les cyclistes n’ont pas pu s’entraîner aujourd’hui, car le matériel a dû lâcher. Par conséquent, présentement aucun vélo n’est apte à pédaler. Demain (ce vendredi : ndlr) ce sera la deuxième journée sans entraînement. J’ai peur que cette situation perdure et les gars vont perdre la forme. En matière de cyclisme, il n’est pas bon qu’un cycliste fasse deux jours sans s’entraîner ».
Jusqu’à quand cette situation va-t-elle durer ? Pourquoi ce silence continuel de la tutelle ? Le spectre de la coupe du Gabon de handball plane-t-il aussi sur l’équipe nationale de cyclisme ?