
En campagne de séduction pour aller jusqu’en 2031 à la tête de la Fifa, institution où coule le lait et le miel, le président de la Fifa s’est déjà tourné en tête vers l’Afrique, continent où on aime les titres et les honneurs.
« Vision éclairée » et « montée en puissance » par ci, « leadership incontestable » et « bon gestionnaire du football national » par là, on aura tout lu de ce que sont les dirigeants africains promus, loin parfois de la réalité locale, certes en dehors de quelques pays qui sortent du lot comme le Maroc, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Cameroun, la Gambie et autres Madagascar, Afrique du Sud et Tanzanie.
Des nominations qui cachent bien la volonté de Gianni Infantino d’infantiliser l’électorat africain et de le mettre sous son contrôle. Le Suisse-Italien semble déjà avoir compris que les Africains en grand partie, sinon en général, aiment les titres et les honneurs.
Personne n’a été oublié dans cette vague de nominations. Vraiment personne. Un pays comme le Cameroun s’est même retrouvé avec quatre nommés à la Fifa dont celle du président fédéral , Samuel Eto’o, désormais vice-président de la prestigieuse Commission des lois du jeu.
Président de la FIFA depuis le 26 février 2016 en remplacement de Sepp Blatter, Gianni Infantino, qui a finalement pris goût du poste, pourra désormais se frotter les mains, sûr de rouler jusqu’en 2031, un cinquième ou sixième mandat.
Ainsi va le football. Une mafia qui ne dit pas son nom et qui récompense qui elle veut en fonction de ses humeurs et des allégeances des uns et des autres.