
En faisant le constat selon lequel le sport n’aurait pas été une priorité pendant la transition, la déclaration du Président-candidat sur TV5 sonne comme un engagement ferme et définitif de revoir la copie de ce secteur fédérateur et mobilisateur.
A quelques heures du lancement de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 avril prochain, et malgré l’accès difficile aux départements Communication des différents candidats afin d’apprécier leur projet sur le sport national, l’enfant assez pauvre de la transition, le Président-candidat, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a déjà donné le ton car certainement convaincu de l’électorat que constitue le mouvement sportif.

Si on sait déjà que le Dr Stéphane Iloko Boussengui a été un footballeur d’un certain niveau national. Si on sait déjà qu’Alain Claude Bilié Bi Nzé a occupé le prestigieux poste de ministre des Sports, et que Brice Clotaire Oligui Nguéma a été volleyeur et footballeur aussi à un certain niveau, on doit aussi savoir que le sport au Gabon peine de plus en plus à se donner la place qu’il lui faut dans notre pays.
Oublier ce secteur dans leurs différents projets de société serait une erreur car pouvant faire l’objet d’une importante perte de l’électorat. Et le candidat Brice Clotaire Oligui Nguéma l’a vite compris.

Sur le plateau de la chaine française, TV5, il a esquissé ce que vaut le sport pour lui. « Ma vision pour le sport au Gabon est énorme parce que moi-même je suis un sportif », a-t-il déclaré, non sans revenir sur ses premières réalisations.
« Durant cette transition, nous avons réalisé des plateaux sportifs dans la plupart des quartiers de Libreville pour les jeunes pour qu’ils s’entrainent. J’accorde une grande importance au sport car le sport c’est la vie et la santé », a poursuivi le candidat sans autre détail.

Que nous réserve alors Brice Clotaire Oligui Nguéma et les autres pour les sept prochaines années ? Primo. Le mouvement sportif attend avec beaucoup d’impatience l’application de la nouvelle loi sur le sport qui traine à s’appliquer. Secundo, la multiplication et la réhabilitation des infrastructures sportives. Et ici, on cite avec beaucoup d’insistance le stade annexe de Libreville, devenu QG des constructeurs du Palais des Sports, le stade municipal de Lambaréné, le plateau sportif de Tchibanga et bien entendu le stade Omnisport, trois ouvrages dont les travaux ont été lancés puis abandonnés depuis longtemps pour des raisons inconnues du grand public.
Tercio. Pourquoi ne pas doter tous nos chefs-lieux de province des gymnases dignes de ce nom. Et cela est bien possible. Et cuarto enfin réduire l’écart d’investissement entre le football, certes sport-roi, et les autres disciplines sportives qui vendant pourtant si bien le Gabon ) l’international et qui n’exigent pas forcément de très gros moyens.
Il est possible aussi que le formation dans toutes les disciplines soit considérée à sa juste valeur, au lieu d’être toujours réduite au dernier rang des bénéficiaires des subventions de l’Etat.
Nous attendons découvrir les projets de tous les huit candidats sur le sport national et se faire une idée exacte en matière de franche mobilisation des jeunes dans les bureaux de vote et non aux meetings.