Alors qu’on n’a pas encore véritablement bouclé avec le dossier du concours de l’INJS, c’est un autre recrutement de 160 inspecteurs qu’on annonce pour une formation de six mois au lieu de deux ans.
Le CTRI a encore du plomb dans les ailes avec certains agents qui refusent de comprendre que les temps ont changé. Ou alors, certains ont la funeste mission de mettre en difficultés le travail des militaires de restaurer les institutions du pays.
Tenez ! Dans un communiqué datant du 26 juillet 2024 et signé du Directeur général de l’Agence Nationales des Bourses du Gabon (ANBG), Ruphin Ndjambou, proposait le recrutement de 160 étudiants de niveau master à former comme Inspecteurs de la Jeunesse et Sports en six mois, à l’INSJ, contrairement aux textes en vigueur qui prévoient la formation desdits inspecteurs en deux ans. Un projet-mafia et illégal qui n’a pas laissé le syndicat du ministère de la Jeunesse et des Sports (Synajes) indifférent.
Le président du Synajes, Cyrille Macaire Ndzeng Nguéma et les siens ont tout simplement déposé un recours en annulation à la Cour constitutionnelle (CC), le 31 juillet dernier. Et le vendredi 2 août, ils ont été auditionnés par Dieudonné Aba’a Owono, le Président de la CC et ses collègues.
De cette audition, on retiendra que le DG de l’ANBG, Ruphin Ndjambou, a voulu tordre le cou à la loi, se donnant ainsi des prérogatives qui ne sont pas les siennes. Et le syndicaliste en chef a brandi plusieurs textes qui encadrent le recrutement et la formation des agents dans la Fonction publique. Lesdits textes n’étant pas encore abrogés, Ndzeng Nguéma a déclaré que «L’ensemble de ces textes démontrent que la formation des Inspecteurs de la Jeunesse et des Sports, doit se faire en deux ans et non en six mois, comme l’indique l’ANBG ».
Une bévue tout simplement !
Une véritable bévue de constater que dans une même classe, on aura des inspecteurs en formation pour six mois et d’autres en deux ans, pour sortir avec le même diplôme alors que si le DG de l’ANBG voulait rester dans la logique de renforcer le nombre d’inspecteurs à former, il s’appuyait tout simplement sur la liste des recalés du dernier concours et prendre les 160 meilleurs.
Et du coup, la mafia mise en nu, pour le président du Synajes, la loi a été violée et il appartient aux juges constitutionnels d’annuler l’illégal projet.
Qu’est-ce qui a poussé le DG de l’ANBG à poser un tel acte ? Aurait-t-il reçu tacitement l’aval des ministres de la Fonction publique et de la Jeunesse et des Sports ? Qu’est-ce qui se cache derrière une telle démarche? Autant de questions qui alimentent désormais les conversations. Mais mis au courant de la démarche des syndicalistes, Ruphin Ndjambou a pondu un autre communiqué le 31 juillet, suspendant son fameux recrutement.
Selon nos confrères de Tendancegabon.net qui suivent ce dossier, le DG de l’ANBG et le ministre de la Jeunesse et des Sports seraient attendus pour être à leur tour auditionnés.
One Comment
Geros
Merci pour la réactivité. La logique du repêchages des recaler reste la meilleure, surtout s il on également déjà validé la procédure de l anbg.