
Réaction, à tort ou à raison, de Nadège Moto Ntou’ou Epse Essimegane, présidente de la section féminine de l’Union Sportive de Bitam, au sortir de la réunion de la Linaffem avec les clubs féminins de mercredi dernier.
Gabonallsport : Une nième réunion pour parle démarrage du championnat national féminin. Vous avez l’air déçu.
Nadège Moto Ntou’ou Epse Essimegane : « C’est une situation très compliquée. En venant à cette réunion, je croyais avoir enfin des bonnes nouvelles, notamment le démarrage du championnat national. Nous constatons malheureusement que nous ne sommes même pas pris en compte. Le ministère ne semble pas connaître notre existence et ne s’occupe que du football masculin.
Je sors de cette réunion plus que triste et déçue car le football féminin est négligé et abandonné par notre ministère des Sports.
On sait que certaines d’entre ces filles veulent faire aussi du football leur métier.
Oui effectivement et au moment où on parle de la lutte contre le chômage, nous estimons que les clubs font dans la formation et que plusieurs dizaines de ces filles ont choisi le football comme profession quand d’autres ont choisi la couture et autres métiers.
Lorsque le ministère des Sports ne prend pas en compte le football féminin, c’est tout simplement une marginalisation et un chômage qui ne dit pas son nom. Et du coup, on met nos filles dans une situation sociale très difficile.
Comment allez-vous faire passer le message à vos filles à Bitam ?
Je retourne donc à Bitam sans savoir ce que j’irai dire à mes filles surtout que l’année dernière, on leur quand promis qu’elles doivent jouer cette année. Les clubs sont dans les dépenses, la tutelle nous nourrit et va de promesses et promesses alors qu’il faut entretenir ces joueuses. C’est vraiment dur.
Pour vous tout espoir est déjà perdu ?
Je ne pense pas encore et il faut garder le moral. Par contrej’attire l’attention des plus hautes autorités en tête desquelles le Chef de l’Etat, le Général Brice Clotaire Oligui Nguéma, qu’il y a des filles qui ont choisi le football comme métier. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’interlocuteur. C’est un problème sérieux.
Je crois qu’il faut qu’il regarde lui-même ce dossier afin de trouver une solution comme il le fait déjà dans d’autres secteurs d’activités. Et la solution, c’est le démarrage du championnat national. S’il ne peut plus débuter à la même date que celui des hommes, qu’il débute dans les un ou deux mois qui suivent, c’est-à-dire en novembre ou décembre.
Et je sais qu’il peut le faire, en tant que Chef de l’Etat ».