
Abandonnée à son sort par l’État depuis le retour des JO, son suivi médical était subitement devenu l’affaire du président de la Fédération gabonaise de taekwondo, sans qu’on ne comprenne grand-chose.
Curieuse situation, celle vécue par l’olympienne, Emmanuela Atora Eyeghe, depuis son retour des JO Paris 2024 sur fauteuil roulant car victime d’une rupture complète du tiers moyen du ligament croisé antérieur du genou gauche lors de son combat contre la Chinoise Luo Zongshi, le 8 août dernier.
Un suivi médical rigoureux de neuf mois et sans compétitions, ayant été exigé par son médecin si jamais l’athlète tenait à poursuivre sans carrière, nous avons été informés du désarroi du président de la Fédération gabonaise de taekwondo, Dénis Mboumba Decostho, qui s’est vu obligé de prendre sur lui les factures liées à son traitement.
Face à cette situation gênante de démission ou de laxisme de la tutelle à assurer les frais médicaux de la vice-championne d’Afrique, accueillie pourtant en triomphe lors de sa qualification pour les JO, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, informé, se voit obligé de prendre totalement sur lui le suivi médical de l’olympienne.
“Je vous informe que le Président de la République a décidé de prendre en charge les soins d’Atora jusqu’à la guérison”, nous a révélé le président fédéral alors qu’il s’apprêtait déjà à saisir le président du Comité national olympique et le ministre des Sports.
Acte louable, un de plus, du Président de la République, apprécié à sa juste valeur par le président Dénis Mboumba. “Je remercie grandement le chef de l’Etat pour ce geste qui vient nous sortir une épine dans la plaie car les soins d’Atora coûtent et vont coûter chers et la Fédération n’était pas en mesure d’assurer ces frais”, a déclaré le président fédéral.
A ce qui semble, l’athlète pourrait même être évacuée hors du Gabon afin de subir des soins de haute qualité dans une structure plus appropriée.