C’est l’un des 5 objectifs majeurs du Président de République dans son discours à la nation. Avec courage et sang-froid et au regard de la jeunesse sportive qui semble vouloir sombrer dans le désespoir, cela passe par un nettoyage des écuries.
64 ans après l’accession de notre pays à l’Indépendance, un bilan, soit-il non exhaustif s’impose en sport, domaine pourtant fédérateur et le plus mobilisateur des jeunes après éventuellement l’éducation nationale.
Plus question de nous mentir, le sport au Gabon est malade. Certains diront même qu’il est dans un coma profond, malgré les gros moyens mis à disposition.
En 64 ans, le Gabon n’a qu’un seul médaillé olympique en la personne d’Anthony Obame, médaillé d’argent à Londres en 2012. En 64 ans, le Gabon compte, au bout des doigts, quelques champions d’Afrique dans les arts martiaux.
En 64 ans, le Gabon n’a jamais goutté à une coupe du monde de football. En 64 ans, le Gabon n’a jamais joué une demi-finale de coupe d’Afrique des nations même si en 64 ans, notre pays peut se contenter d’un seul trophée africain, celui des champions d’Afrique des U23 en 2011 au Maroc.
En 64 ans, c’est environ 25 ministres des Sports. Que de conclaves pour réfléchir sur le sport au Gabon mais sans aucune résolution appliquée ! Que de discours et des promesses à notre jeunesse ! Et du coup, en 64 ans, notre pays est toujours à la recherche d’une politique nationale sur le sport digne d’un Etat moderne. Rien à voir avec la nouvelle loi sur le sport. Chaque ministre venant apparemment avec l’idée de se servir et non de servir le sport.
Monsieur le Président de la République, il est possible de redonner l’espoir à la jeunesse.
En 64 ans, le sport a plus donné naissance aux touristes sportifs qu’aux médaillés et autres champions. Et les derniers Jeux Olympiques sont un indicateur bien approprié de ce concept. Le sport n’a fait, selon certains observateurs, qu’enrichir d’autres acteurs sauf les sportifs.
Tout est fait dans l’approximation, le pilotage à vue et pour l’intérêt personnel. Le sport est le seul secteur par excellence dans notre pays où les dirigeants sont des retraités. Près d’une dizaine de fédérations dans notre pays sont gérés par des retraités. Autrement dit des personnes dont la productivité intellectuelle est déjà réduite. Allons-y savoir !
Nos établissements scolaires et nos villes sont sans infrastructures sportives. Comment va-t-on créer des champions dans nos écoles, collèges et lycées alors que c’est ici la base d’identification des talents.
Monsieur le Président, notre jeunesse déboussolée a besoin d’un renouveau, un vrai. Et cela passe par une restructuration générale des institutions décisionnelles et en tête le ministère des Sports.
64 ans après l’indépendance, il est temps que ça change en sport car c’est un secteur mobilisateur et fédérateur. Les valeurs véhiculées par le sport doivent aider à l’essor vers la félicité et la terre promise.
Selon vous M. le Président, « La Restauration des Institutions est la devise du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions ». Il y a des embûches et des résistances. Il y’en aura encore mais avec un peu de courage et de sang-froid et au regard de la jeunesse sportive qui semble vouloir sombrer dans le désespoir, actuellement la restauration du sport passe par un sérieux nettoyage.
La moisson est abondante et les bons ouvriers peu nombreux. Nous prions le Créateur de toutes choses d’envoyer des ouvriers efficaces et fidèles pour la restauration du sport gabonais.
Gabonallsport souhaite bonne fête de l’Indépendance à tous et à chacun.