Annoncée en fanfare et au satisfecit de tous, mise en place sous tapage médiatique, où en sommes-nous avec la Ligue nationale de football féminine et son championnat de D1 ? Silence des clubs, silence de la LNFF, silence de la tutelle !
Certains avaient-ils vu loin en pensant que la création de la Ligue nationale de football féminin allait être un mort-né ou du moins qu’on avait poussé la charrue avant les bœufs ? Va-t-on donner raison à cette tranche d’observateurs ?
Le constat est déjà patent. Le nouveau-né est déjà confronter au kwashiorkor, cette forme de malnutrition de l’enfant résultant d’une alimentation pauvre en protéines.
Tenez ! Jusqu’à ce jour, la LNFF manque encore de tout. Pas de textes fonctionnels au sens propre du terme, pas de siège, et comme si cela ne suffisait pas, aucun rond pour organiser son AG afin de démarrer véritablement ses activités dont le championnat est l’activité phare.
De réunions en réunions, aucune décision formelle prise, à défaut d’appeler déjà Odile Andréa Ossawa et son équipe à solliciter d’abord d’autres institutions sportives pour un coup de pouce. Une bien curieuse démarche lorsqu’on sait tout le bruit fait autour de la création de la LNFF.
Et les jours passent ; et les semaines ne font que passer alors que la date du 4 février était déjà connue comme date probable du lancement du championnat de D1 féminine.
Un retard aux nombreuses conséquences
Si aujourd’hui tout semble porter vers le manque de fonds, ce qui surprendrait puisqu’une subvention semble avoir déjà été programmée pour la LNFF et le championnat de D1 qui doit s’en suivre, le retard prolongé de la situation n’est pas sans conséquences.
Primo. Les charges financières qui découlent de l’entretien de l’encadrement technique et des joueuses commencent à peser et pousser les dirigeants vers le découragement. Secundo. L’ignorance de la date du début du championnat national de D1 impacte négativement sur le chronogramme des entrainements. Tercio. Plusieurs clubs voient leurs effectifs s’étioler.
Et du coup, inquiétude des dirigeants des clubs devant le mutisme de la LNFF, de la tutelle et même des dirigeants eux-mêmes qui se posent tout de même la question de savoir à quand le début du championnat, pour quelle formule et quelle durée ?
Attention à un mort-né, après son ainé qui a toujours des difficultés même à ramper, en cette année sensible où les jeunes ont besoin de se sentir considérés ! Les effets d’annonce, on en a un peu trop eu en sport.