Dans un pays où le football féminin était une distraction et ne se jouait que dans 3 provinces sur 9, comment la Fégafoot va-t-elle sortir de ce dilemme ? Faire appel à toutes les intelligences serait une des multiples pistes à privilégier.
Le football féminin au Gabon va connaître un nouveau virage avec la création d’ici le 31 octobre 2022 de sa Ligue nationale et surtout d’un championnat national de D1 et D2, soit-il amateur.
En laissant à la Fégafoot de jouir de ses prérogatives dans la gestion du football au Gabon, le ministre des Sports a été clair : un championnat prévu de janvier à juin 2023, soit 22 journées pour la D1 composée d’une seule poule de 12 clubs et qui va se jouer sur l’ensemble du territoire nation et ce, en attendant la D2 officielle de 12 clubs aussi dès la saison 2023-2024.
Mais la question qui saute aux yeux, est celle de savoir déjà avec quels clubs on va jouer cette phase expérimentale du National foot D1 féminin et quels seront les critères d’être club de D1. Entendu déjà que le football féminin se joue essentiellement dans trois provinces à savoir l’Estuaire (6 clubs), le Woleu-Ntem (5 clubs), l’Ogooué Maritime (2 clubs).
Un vrai casse-tête pour la future Ligue et surtout la Fégafoot dont les démembrements dans les autres provinces montaient de toutes pièces des équipes provinciales pour aller jouer le tournoi annuel de Tchibanga dont la mission noble était de faire la promotion de ce football dans tout le pays.
L’époque des sélections provinciales appelée à disparaître, combien de temps va-t-il falloir à la Nyanga, nouvelle terre du football féminin au Gabon, la Ngounié, l’Ogooué Lolo, le Haut-Ogooué, l’Ogoué Ivindo et le Moyen Ogooué pour prendre l’envol de la nouvelle donne ? Combien de temps prendront les autres clubs de D1 et D2 pour s’arrimer à l’obligation de la mise en place en leurs seins d’une équipe féminine, un des critères sportifs de leur nouveau cahier des charges ?
Appel à l’objectivité et à la communion
A vrai dire, pour cette phase expérimentale, le championnat national de D1 féminine se jouera sur deux provinces sinon trois à savoir l’Estuaire, le Woleu-Ntem et l’Ogooué Maritime. Et là aussi avec des critères rigoureux et surtout objectifs pour choisir les clubs qui vont jouer en D1.
L’USB, Oyem AC et l’USO au Nord, Tristar, O’M, Atletico Akanda et Missile et dans une certaine mesure Ndzimba FF sont incontestables pour figurer dans cette short liste de l’Estuaire même si on annonce la création de Sporting Club Nyanga et Relais FC.
Dans l’Ogooué Maritime, on peut compter sur Océan Club et CSB Féminin pour faire les 12 clubs du premier championnat national féminin du Gabon.
Et football féminin ayant été pendant longtemps une distraction pour les hommes politiques et les ambiances de vacances, il va falloir que la Commission Football féminin de la Fégafoot, qui aura un rôle très important à jouer dans ce nouveau chantier, remue les méninges.
Et comme l’a dit le ministre des Sports, il faut réunir toutes les intelligences car il ne s’agit plus de l’affaire d’un groupuscule qui croit tout connaître et qui se base sur des convictions subjectives pour choisir ses collaborateurs. Le succès du lancement de LNFF dépend de tous les acteurs du football national.
Et comme si Franck Nguéma sait ce qui pourrait freiner l’éclosion ou le développement de ce bébé qui va naitre, il a lancé un appel prophétique. « Il vous revient donc de travailler en bonne intelligence et pour l’intérêt général, en mettant de côté les egos et les intérêts personnels qui souvent, mettent à mal la bonne marche et le développement du football national ».