Réunis samedi dernier autour d’une journée dite de réflexion du handball, les acteurs de la discipline croient comme fer que le handball gabonais peut sortir des sentiers battus en appliquant simplement ces recommandations.
Initialement annoncée comme Assises du handball, la grande messe des handballeurs n’a plus été qu’une journée dite de réflexion du handball. Mais l’objectif est le même, faire un diagnostic vrai du handball gabonais, confronté aujourd’hui à certaines difficultés, malgré l’élection, il y a quelques années, d’un nouveau président.
Et cette fois-ci, c’est le président fédéral lui-même, Sylvain Pangou Mbembo, qui a donné le coup d’envoi du conclave, tenu le samedi 30 juillet dernier à l’INJS (Institut national de la jeunesse et des sports), malgré l’absence remarquable des ligues provinciales, à qui on aurait demandé de se prendre en charge (transport, hébergement et restauration).
Absence qui n’a pas empêché les délégués présents de plancher sur les thématiques à l’ordre du jour, notamment la reprise des activités, le modèle économique, la relance du handball et la formation.
Des résolutions à court terme
Au terme d’une journée de travail, les délégués ont retenu 58 recommandations à court, moyen et long terme.
A court terme, on pense déjà à la nouvelle saison. Ici, les joueurs appartiennent à leurs anciens clubs avant la Covid, la période de mutation est fixée du 1er au 30 août de manière exceptionnelle et la mutation d’un joueur doit se faire tel que prévu par les textes.
Pour cette saison, exige-t-on, le groupe sanguin rhésus et l’électrocardiogramme seront exigés aux clubs, examens à leur prise en charge. Mais la Fégahand aura le devoir d’accompagner les clubs dans les différentes négociations sanitaires.
S’agissant de la relance du handball, celle-ci passe par l’application de la mise en place des équipes des petites catégories et des catégories féminines dans les différents clubs. Et des sanctions seront appliquées à tous les clubs qui refuseraient d’appliquer cette démarche même si la Fédération est encore appelée à accompagner les clubs détenteurs de ces petites catégories en vue de faciliter leur encadrement.
Le moyen et long termes
Parmi les points au centre de la réflexion de samedi figure la place de la Ligue nationale de handball semi professionnelle (Lineph) dans la relance du handball en vue de performer les athlètes. On va par ailleurs s’appuyer à former les dirigeants et entraîneurs tous les deux ans, en partenariat avec les partenaires au développement (Cnog, Unesco, Pnud).
Pour les officiels et paires masculines et féminines, on prévoit désormais deux sessions de formation annuelles locales et une session internationale tandis que les entraîneurs pourraient désormais avoir une session de recyclage chaque année en tenant compte des volumes horaires et des contenus spécifiques (recommandation internationales), et cette fois-ci, un accent devrait désormais mis pour la valorisation des entraîneurs femmes.
On n’a pas oublié les autres secteurs d’animation du handball. Pour les staffs médicaux, on exige des sessions de renforcement de capacité et formation en médecine du sport, la formation des délégués ou officiels et la formation des journalistes sur la discipline du handball.
Si on appelle désormais à revoir les closes de la coupe du Gabon en vue de la délocaliser, si les compétitions seront désormais assurées, s’il a été décidé d’augmenter les compétitions à travers les ligues, on pense aussi à revaloriser les récompenses de cette coupe du Gabon.
Par ailleurs, alors que les associations membres de la Fégahand doivent avoir une reconnaissance juridique et qu’il faut susciter la création des associations des arbitres, entraîneurs et joueurs, la mise en place du tournoi national cadet et junior a été remise au goût du jour, en attendant par la même occasion l’actualisation des textes organiques du handball gabonais.
Pour être vraiment complet, la relance du handball gabonais passe aussi par l’application des exigences du cahier de charges des équipes semi-pro (équipe féminine, petites catégories), la mise en place des conventions avec des établissements scolaires, convention entre la fédération et les organismes de gestion du sport scolaire, universitaire et handicapé (FEGAS, FEGASU, CSU, FEGOF, PH), la convention avec l’INJS pour la création d’un laboratoire de recherche appliquée et la création des pôles de performances et d’élite.
La réflexion a poussé plus loin et plus en profondeur mais dans un pays comme le nôtre où les intentions sont faciles à s’enterrer faute d’applicabilité, nous osons espérer que le Général Sylvain Pangou fera la différence.