En conférence de presse mercredi dernier, ils s’insurgent contre le non-respect de la date de la reprise du championnat annoncée pour le 23 octobre dernier par le ministre des Sports.
Les footballeurs gabonais évoluant localement sont fâchés, et même très fâchés. Et pour cause, le patron des Sports, Franck Nguéma, leur a servi une fausse promesse au sortir des assises du national-foot de mai dernier, en annonçant la reprise du championnat pour le 23 octobre 2021.
Et ils étaient plusieurs dizaines, visiblement désabusés, autour de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (Anfpg) à venir exprimer leur ras-le-bol mercredi dernier.
Sevrés de ce qui les fait vivre depuis mars 2020, ces pères de familles, auxquels se sont déjà ajoutées quelques footballeuses ne savent plus à quel saint se vouer.
« La situation est très grave au regard des plaintes et autres demandes de soutien qui nous parviennent », a fait observer Rémy Ebanéga, le président de l’Anfpg et son staff, qui ne sont plus loin de penser, comme le célèbre journaliste, Philippe Doucet, à un « génocide sportif » volontaire.
« Nous sommes 720 joueurs au chômage depuis mars 2020. Nous avons des enfants scolarisés qui sont encore à la maison faute de moyens financiers. Le ministre a annoncé que nous allons reprendre le championnat le mois passé. Non seulement il n’y a rien jusque-là mais aucune communication n’est faite », a fait observer le footballeur Herman Mouenga. Et les conséquences, on en sait tous !
Si donc pour garder, un tant soit peu, leur forme il faut jouer dans la clandestinité, l’Anfpg et ses membres disent par ailleurs être surpris aujourd’hui d’entendre que toute reprise d’activités semble désormais conditionnée à la vaccination.
« Nous savons tous que la vaccination n’est pas obligatoire et il n’est pas question d’aller se réfugier sderrière cette condition aujourd’hui pour bloquer la reprise du national foot en particulier et des activités sportives en général », a brandi Rémy Ebanéga, qui reste à son tour étonné du silence du ministre des Sports, après des courriers qui lui ont été adressés.
La fronde semble de plus en plus raide et nul doute que les jours qui viennent pourront donner des insomnies à ces « génocidaires du sport » au Gabon.
Photo : Cafésportplus