
La championne de France sur 60m, vice-championne de France sur 100m et sur 200m, qualifiée pour les championnats du monde à Tokyo 2025, ne sait plus à quel saint se vouer pour défendre le pays dans ce qu’elle sait faire.
Au moment où tous les regards sont tournés au Maroc où se joue la 35e coupe d’Afrique des nations, et des centaines de millions dégagés pour la préparation des Panthères, une autre Panthère, une seule, crie à son abandon par son pays.

Il s’agit de Pierrick Linda Malonda Moulin, athlète gabonaise vivant en France, 2 fois championne de France sur 60m en 2023 et 2024, vice-championne de France senior sur 60m en 2025, vice-championne de France sur 100m et sur 200m, qualifiée pour les championnats du monde à Tokyo 2025 en 11seconde 19 et 9e des championnats d’Afrique sur 100m et 200m.
Malgré ce bref palmarès de la jeune fille (24 ans), sans bourse olympique ni de l’Etat gabonais, il est étonnant qu’elle soit délaissée par les pouvoirs publics. « Je suis athlète de sprint, licencié(e) au CSBJ Athlétisme à Bourgoin-Jallieu en France, et actuellement en préparation pour des échéances majeures, notamment les championnats du monde en salle. Comme beaucoup d’athlètes, je fais face à une réalité peu visible : le manque d’aides financières pour couvrir des frais pourtant essentiels, tels que les déplacements en compétition, les stages de préparation, ou encore les billets d’avion nécessaires à l’entraînement », nous a-t-elle confié.

Le sprint, une discipline exigeante
Comme dans certaines disciplines comme le sprint, les conditions d’entraînement sont déterminantes, l’absence d’infrastructures adaptées dans certaines régions oblige les sportifs à se déplacer, parfois à l’étranger, pour s’entraîner dans des conditions climatiques favorables. Or, ces contraintes, combinées à des ressources financières limitées, créent une inégalité d’accès à la performance, souvent ignorée du grand public.
« À travers mon parcours personnel, je souhaiterais mettre en lumière une problématique plus large qui concerne de nombreux sportifs : comment poursuivre un projet de haut niveau lorsque les aides sont insuffisantes ou difficiles à obtenir ? », s’interroge-t-elle, ouvrant à nouveau le débat sur le soutien institutionnel, local et national, accordé aux athlètes.
La jeune athlète se dit prête à fournir des éléments concrets notamment calendrier sportif et budget annuel pour se faire mieux comprendre.
Fédération gabonaise d’athlétisme, Comité national olympique, ministère des Sports et même Présidence de la République, que dire et que faire de cette voix qui crie dans la forêt pour honorer le pays ?
































































