Déclaration du sélectionneur espagnol des Panthères du Gabon, en ce moment en mise-au-vert en Espagne pour préparer La Tropicale Amissa Bongo.
Gabonallsport : Voici deux semaines que vous êtes en regroupement avec Les Panthères du Gabon. Qu’est-ce qu’on peut retenir de ces premiers jours de travail?
Abraham Olano : « Je vous dis tout de suite ma tristesse de voir que les cyclistes gabonais s’entraînent avec des vélos de 2016 et 2018. Et comme vous pouvez le comprendre, je ne suis pas content de la situation. Les cyclistes gabonais sont concentrés à Calpe et chaque jour, il y a des problèmes pour faire sortir tout le monde pour s’entraîner à cause de la vétusté des vélos.
Qu’est-ce qui explique cette situation ?
Tout simplement que le ministère des Sports n’envoie pas l’argent pour résoudre ce problème. Nous avons des vélos réservés chez GIANT pour l’équipe du Gabon. C’est des vélos du haut niveau. Mais le ministère estime que ces vélos sont très chers et nous avons dû demander des vélos de niveau inférieur.
Quand le reste des équipes et des sélections qui vont participer à la Tropicale Amissa Bongo arrivent avec un bien meilleur matériel et une bonne préparation. Sachant que c’est le drapeau gabonais qu’on va défendre, j’ai l’impression que le ministère des Sports se fiche si le drapeau gabonais est traîné.
Avez-vous informé le président de la Fédération gabonaise de cyclisme ?
Vous savez mieux que moi que le président de la Fédération ne peut rien dire contre le ministère des Sports. Monsieur Embinga tente chaque année de juste sauver la situation. Au regard de la situation générale du sport au Gabon, le Ministère des Sports a besoin d’un projet pour l’avenir.
C’est quoi le projet du Ministère des Sports pour sauver l’image des cyclistes gabonais à la Tropicale Amissa Bongo, et l’avenir de ces cyclistes ?
Un petit mot de fin Mr Olano ?
Que quelqu’un se mette à la place des sportifs gabonais quand ils doivent défendre quelque chose d’impossible ? Défendre le maillot du Gabon dans leur course à domicile, et qu’à tout moment, ils se mettent en difficulté pour pouvoir faire convenablement leur travail, cela doit prendre fin.
En résumé, nous sommes dans des conditions de préparation inférieures au reste des cyclistes qui viennent à la Tropicale Amissa Bongo.