
Deux places au podium chez les hommes et tous les trois chez les femmes. C’est la récolte du vice-président de la fédération, Jacques Obame Essono et ses enfants à la course de Port-Gentil.
La restructuration de l’athlétisme gabonais, débutée il y a environ deux ans, se poursuit. Et de façon rassurante. Pour la première fois depuis que les courses internationales pédestres ont fait leur entrée dans notre pays, la Fédération gabonaise d’athlétisme, a présenté une équipe nationale, formée essentiellement d’athlètes locaux.
Et pour ce premier coup d’essai, on peut déjà parler d’un coup de maître. Sur les deux podiums amateurs (hommes et dames), la Fédération a récolté 5 des 6 trophées, notamment la 2ème et 3ème place chez les hommes avec Marius Opana et Gaëtan Délicat, venus derrière Djessy Mouélé, un vieux routier du 10km de Port-Gentil, champion sans partage depuis la première édition.

Chez les dames, Chancia Jordache Mimbale Bibang, Chancia Manfoumbi et Anelka Bekale raflé les trois trophées. Une prestation honorable pour le commandant de police à la retraite, Jacques Obame Essono, chef de délégation à Port-Gentil.
« C’est une grande expérience et je loue le courage des jeunes pour leurs bonnes performances », a déclaré le vice-président de la fédération visiblement gêné en même temps.
« Mais derrière ces performances, c’est avec gêne que je le dis ici. La Fédération a été abandonnée à elle-même lors de la préparation de son équipe nationale pour cette course. Nous avons prévu un regroupement de 15 jours mais cela n’a plus eu lieu faute de moyens. Cela nous a par ailleurs obligé de faire voyager les enfants par bateau, les loger et les nourrir à Port-Gentil à crédit », a révélé le vice-président, Jacques Obame.

Et comme si cela ne suffisait pas, on s’inquiète ici sur le sort réservé aux médaillés gabonais, soient-ils amateurs. A ce qui semble, les textes de la Worlds Athletic (Fédération internationale) prévoient des récompenses aux amateurs, à hauteur de la moitié de celles données aux professionnels afin de « promouvoir l’éclosion des athlètes locaux ».
« Sur cette question, un flou règne encore avec les organisateurs de la course. Nous ne savons pas jusque-là ce que nos champions vont gagner », a poursuivi le vice-président de la fédération.
Vivement donc qu’une solution soit trouvée sur cette question car nos jeunes méritent tout aussi des récompenses, surtout en ce moment où on a ouvert une brèche aux espoirs de se produire aussi.