Cet ancien international passé par Pétrosport et Mangasport, et aujourd’hui entraineur du CSB de Port-Gentil, se dit étonné du silence des entraineurs, pourtant concernés aussi par la même crise.
« Le coach François Nyama n’en peut plus », est-on tenté de dire, au regard d’une observation faite à l’ensemble des entraineurs sur un réseau social. Document dont nous avons reçu copie.
« Depuis quelques jours, l’ANFPG a entamé des actions allant dans le sens de ce que nous décriions depuis l’arrêt des activités sportives à savoir la reprise du national foot. Nous savons tous qu’il n’y a pas des footballeurs de haut niveau sans entraineurs, il n’y a pas d’entraineurs sans footballeurs et il n’y a pas non plus de matchs de football sans arbitres », fait-il remarquer d’entrée de jeu.
Et de poursuivre : « Et pourtant, force est de constater que pendant que l’association des footballeurs essaye de faire bouger les choses à travers des actions menées jusque-là, les corporations des entraineurs ou encore des arbitres sont muettes alors que c’est en ce moment même où toutes les associations communes au football devaient faire bloc autour de ces jeunes qui ont eu le courage de dire que, ça suffit ».
« Donc nous attendons juste que l’ANFPG nous déblaye la voie pour sauter dessus ? », s’interroge le coach de CSB de Port-Gentil, au point même de se demander le but exact de l’association nationale des entraîneurs car « Aucune déclaration, aucune conférence de presse, aucune démarche n’est entamée pour soutenir l’action des jeunes alors que nous sommes leurs éducateurs ».
Face à ce qui semble comme un refus d’assistance à personne en détresse, François Nyama appelle ses collègues entraineurs à se lever. « Levons-nous un peu, pour dire non, ça suffit. Il est temps de soutenir nos joueurs et c’est le football gabonais qui sortira grandi », lance-t-il.