Ses débuts dans le football, son retour au Gabon après quatre ans au Mali, son refus de prendre la nationalité sportive malienne et son regard sur le football féminin gabonais à la veille des éliminatoires de la Can 2026.
Gabonallsport : Pouvez-vous vous présenter ?
Naomie Mbirina : « Je suis Suzanne Naomie Levine Sendzé Mbirina, jeune gabonaise née il y a 24 ans à Libreville et grandi au Gabon. Etudiante en commerce internationale, je veux faire carrière dans le football.
Comment avez-vous fait votre entrée dans ce milieu du football féminin ?
Mon entrée dans le milieu du football a commencé dès mon plus jeune âge où à 6 ans, je me suis beaucoup intéressée à ce sport et je jouais essentiellement avec les garçons. C’est à 12ans que j’ai retrouvé le football féminin et j’ai commencé à jouer à Talents d’or puis à Atletico Akanda.
Est-il possible de nous parler de votre aventure en extérieur Malien?
Comme tous les autres jeunes de mon âge, je vais au Mali pour les études et j’ai gardé ma passion du football. Mon aventure en terre malienne en termes de football a été une très bonne expérience. J’ai eu la chance d’intégrer certains clubs dont Amazones et AS Real de Bamako, toutes deux en D1, et de participer à des compétitions.
J’y ai beaucoup appris car ça joue beaucoup au football féminin là-bas et j’ai développé mes compétences et mes performances.
Je peux vous rappeler que lors de la dernière Can féminine au Maroc, les Maliennes ont fini à la 4e place, donc demi-finalistes.
Il nous est revenu que le Mali veut vous donner la nationalité sportive. Qu’en est-il exactement ?
Les dirigeants m’ont vu jouer et je comprends parfaitement leur problème. La proposition d’acquisition de la nationalité sportive malienne m’a été faite. Mais pour l’heure, je pense d’abord au pays et ce dossier est en suspension.
Retournée au pays, quelle est la suite de votre carrière de footballeuse?
Je suis revenue au pays et j’ai trouvé un pays sans championnat féminin. C’est quand même difficile pour l’ensemble des joueuses qui sont appelées en équipe nationale et celles qui veulent sortir du pays comme moi.
Mais ma venue au pays est de voir si j’ai une possibilité d’intégrer l’équipe nationale et pour l’instant, je fais un travail personnel mais avec certaines autres joueuses que j’ai déjà rencontrées, on travaille comme on peut, en attendant la relance du championnat national.
A deux mois des éliminatoires de la Can 2026 au Maroc, êtes-vous prête à intégrer l’équipe nationale si vous êtes appelée ?
Je n’ai pas tout de suite cédé à la proposition du Mali parce que j’ai pensé « Gabon d’abord ». L’intégration en équipe nationale sera une fierté pour moi. J’aurai l’occasion de montrer mes atouts et d’apporter ce que je peux à mon pays. Jouer en équipe nationale ne me causera aucun problème.
Un mot de fin ?
Je suis contente d’être là. Je suis impatiente de voir des avancées considérables du football féminin gabonais. Et être dans l’équipe nationale sera une fierté de défendre les couleurs du pays. Montrer qu’au Gabon, les femmes dans le football sont aussi des masters class ».