
Réaction de la tenniswoman gabonaise de 24 ans qui revient sur son retour en compétition et surtout dans le circuit professionnel, les difficultés rencontrées actuellement, son regard sur le sport en général et le tennis en particulier au Gabon.
Gabonallsport : Cela fait quelque temps qu’on ne voit plus Célestine Avomo Ella. Fin de carrière ?
Célestine Avomo Ella : « (Rire) a 24 ans, je suis encore très loin de la fin de ma carrière. Ce que je peux vous dire, c’est que les choses vont un peu mieux qu’avant, du moins depuis la fin de la Covid. J’essaie de travailler davantage pour reprendre ma forme habituelle, quelque peu stoppée par la pandémie, et ainsi de revenir dans mon classement habituel.
Il y’a des difficultés mais j’essaie de travailler et d’ici là, ça va donner des bons résultats.

En parlant de votre classement mondial, où en est-on exactement aujourd’hui ?
En ce moment je fais encore des tournois locaux aux Etats-Unis et en France. En 2019, j’étais 1521e et 470e mondial en simples dames et 929e en double dames. Je n’ai pas encore commencé les compétitions de très haut niveau (ITF et WTA) pour reprendre mon classement professionnel.
Cela est dû au manque de soutien financier car les compétitions internationales de tennis de ce niveau coûtent un peu cher. Mais au classement américain, je suis ITA 9.09 alors qu’au classement français je suis 2/6 (au top 100).
Pour le moment, j’essaie donc de jouer un maximum de matches possibles afin d’être en jambes et reprendre les tournois professionnels.
Quels sont projets en termes de termes de compétitions ?
J’ai dû profiter de mon séjour au pays pour renouveler mon passeport car dès la semaine prochaine, j’ai déjà deux tournois, le premier en Suisse. Ensuite j’ai signé un contrat avec un club en France pour jouer un autre tournoi qui débute aussi la semaine prochaine. Mais c’est quand même difficile.
Après ça, je vais voir comment m’inscrire à d’autres tournois professionnels afin de commencer petit à petit pour entrer à nouveau dans le classement.

En revenant sur les difficultés, avez-vous un messager à lancer aux autorités gabonaises.
J’aimerais d’abord remercier le Président de la République qui m’a soutenu quand je suis allée aux Etats-Unis et j’aimerais bien lui dire à nouveau que le sport au Gabon est entrain de souffrir sinon de mourir.
Pour revenir sur le cas du tennis, il n’y a plus de compétitions, plus de joueurs et on ne sait pas le travail de la Fédération aujourd’hui. J’ai écouté son projet pour le sport au Gabon, je pense que s’il essaie de toucher ce point là, les choses vont recommencer à fonctionner comme avant.
S’agissant personnellement de moi, en tant qu’ambassadrice du tennis gabonais dans le monde entier, j’attends beaucoup de lui comme il a commencé à le faire. Mais j’ai juste l’impression que parfois ses instructions ne sont pas toujours appliquées par son entourage et qu’il va falloir parfois les suivre lui-même.
1 Comments
Gilles
Chère Célestine, effectivement, les consignes laissées par le Président de la République, n’ont pas toujours l’air d’être appliquées. C’est dommage Pourquoi avoir fait une transition si c’est pour garder les même brebis galeuses plus à même de soigner leur personne que de suivre un dossier d’un ou d’une gabonaise.