
Autre sonnette d’alarme après celle Me Jean-Prosper Ndong Okpwè, 5e dan, expert fédéral du 30 mars dernier. Maître Arnaud Mintsa mi Ndong Ze Mebale, 3e Dan Shotokan-Ryu, appelle à une intervention rapide pour « sauver le karaté gabonais ».
« J’ai lu sur les réseaux sociaux que l’actuel SG de la Fédération gabonaise de karaté a déclaré sa candidature à la présidence de ladite fédération. Il se vante de totaliser 17 ans de secrétariat général à la FEGAKAMA. Certes mais pour faire quoi ?
Quel est l’état de l’administration du karaté gabonais aujourd’hui ?
La Fédération est toujours sans siège. Le nombre de karatékas est inconnu. Le nombre de ceintures noires inconnu. Des grades distribués à titre exceptionnel à la tête du client et en récompense d’un silence complice et coupable. Des diplômes d’homologation et de réussite aux grades indisponibles.
Des candidatures au passage de grades rejetées en répression de divergences d’opinions. Des affiliations rejetées en règlement de compte. Une gestion administrative clivante et discriminatoire voire tribaliste.
Les 5 piliers de son programme de société, c’est de la démagogie pure et simple.
Personne n’y croit, pas même pas lui-même. L’actuel SG ne peut être exempté du bilan des mandats de l’actuel président sortant. Or celui-ci est catastrophique. Zéro compétition statutaire, ni coupe, ni championnat national en 8 ans. Des révisions des statuts en catimini et taillées sur mesure.
Quelle est la place du karaté gabonais à l’international aujourd’hui ?
En 1991, le Gabon prenait le dessus sur l’Égypte en finale des championnats d’Afrique au Caire. Aujourd’hui, l’Égypte est numéro un mondial du karaté et le Gabon dans les lanternes rouges du karaté mondial.
Il y a 10 ans, le karaté gabonais occupait le poste de 1er vice-président de la sous-région. Il avait de nombreux arbitres et juges continentaux dont certains étaient des dirigeants de ces commissions sous régionales. Le karaté féminin avait une sélection nationale. Et si on refaisait le point aujourd’hui ?

Le karaté gabonais a besoin de son 30 août.
Il est inutile d’organiser une élection pipée d’avance avec un collège électoral surchargé et non conforme à la réalité. Pour preuve, ce collège compte en son sein les ligues de l’Ogooué Ivindo et celle de l’Ogooue Lolo alors qu’il est su de tous qu’on ne pratique plus du karaté depuis très longtemps dans ces deux provinces.
Dans le même sens, on y compte de nombreuses associations qui ne sont pas conformes aux textes en vigueur. Par exemple un groupe de hauts gradés qui avait eu la bonne décision de s’entraîner chaque dimanche pour une remise à niveau a été aujourd’hui érigé en association alors que chacun des membres qui s’y trouve appartient à un club ou à une association.
Toutes ces pratiques poursuivent un seul but, celui d’augmenter le nombre d’électeurs favorables au candidat du bureau sortant. Les nouvelles autorités politiques du pays doivent prendre les affaires en mains afin de mettre fin aux manœuvres malicieuses qui font mal à notre pays à tous les niveaux.
Une mise sous tutelle pour un comité de normalisation serait la bienvenue pour redonner une chance et un nouveau départ au karaté gabonais. Ce message est un cri de détresse, une alerte et un appel d’urgence pour sauver le karaté gabonais. J’ai dit ! »
Maître Arnaud MINTSA MI NDONG ZE MEBALE, Ceinture Noire 3e Dan Shotokan-Ryu.