
Dans un entretien qu’il nous a accordé, le seul candidat d’ailleurs, il revient sur l’apport de l’Ogssu, sur les infrastructures, sur l’équipe nationale et sur la situation du stade Omnisport et des autres stades non exploités.
Gabonallsport : Quel regard portez-vous sur le sport au Gabon sachant qu’il se trouve dans le creux de la vague ?
Docteur Thierry Yvon N’Goma : « Le sport est un maillon essentiel pour le développement de la communauté et des peuples. Et toutes les disciplines concourent à cette logique.
Avant toute prise de décision sur la question, je ferai une autocritique et un diagnostic sur le fondement des défaillances de l’ensemble des disciplines sportives. Et à ce niveau, je pense que le sport devrait trouver une nouvelle renaissance qui sera basée sur la créativité des activités sportives, les structures d’accueil et naturellement le volet formation des acteurs du sport ne sera pas oublié.
Il semblerait selon vous que l’Ogssu serait un premier pas vers cette renaissance ?
Bien évidemment. L’Ogssu est un organe qui nous a tous donné envie de devenir acteur sportif. C’est un instrument incontournable qui, à mon avis, est l’organe qui peut, à nouveau et de façon stratégique, faire renaître l’ensemble des disciplines et donner à nouveau l’engouement à la nouvelle génération qui a un peu perdu, faute d’activités de loisirs.
Avec l’Ogssu, l’ensemble des établissements scolaires et universitaires seront remobilisés autour du sport.
Aujourd’hui M. le Président, il y a un problème d’infrastructures qui se posent avec acuité tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays.
Dans mon projet de société, j’ai effectivement prévu cet aspect et rassurez-vous, des investissements conséquents seront faits par discipline et par secteur. Il faut des gymnases, des pistes d’athlétisme et revoir des disciplines comme le cyclisme qu’on ne voyait que lorsque La Tropicale existait.
J’estime que chaque discipline doit avoir ses infrastructures sportives et des moyens de les entretenir et je pense y arriver si les Gabonais me donnent cette opportunité le 12 avril prochain.
Depuis la fin de la Can 2017, le Stade Rénovation de Franceville est le seul qui abrite les matches de nos équipes nationales. Quel regard portez-vous sur cette situation ?
C’est une question d’organisation. Le stade de Franceville est un stade parmi tant d’autres tels le stade de l’Amitié de Libreville, le stade Omnisport toujours inachevé, les stades Engong d’Oyem et Michel Essongué de Port-Gentil qui doivent non seulement être entretenus mais exploités.
Les Panthères du Gabon ne sont pas un symbole du stade de Franceville mais notre équipe nationale. Elles doivent jouer dans tous les stades homologués du Gabon mais on ne comprend pas pourquoi les travaux de réhabilitation des stades de l’Amitié, Michel Essongué et Engong trainent indéfiniment.
Moi Président du Gabon, c’est une urgence qu’il va falloir régler afin de permettre que notre équipe nationale, qui donne la fierté et la joie à tout le pays, joue leurs matches et se sentent ovationnées dans les autres stades.
Vous venez d’évoquer le nom du stade Omnisport.
Le stade Omnisport Président Bongo a une histoire. C’est l’un des premiers et plus grands stades modernes d’Afrique. C’est un stade mythique et symbolique sur le plan national et international car c’est là que le National Azingo a écrit ses plus belles pages de l’histoire du football gabonais.
Ce que je sais, c’est que les travaux de ce stade avaient été exclusivement financés jusqu’à leurs finitions par Feu Omar Bongo. Malheureusement les fonds destinés à la construction et à la finalisation desdits travaux n’ont pas été utilisés à bon escient.
Sans faire dans la dentelle, je signale que tous ceux qui ont volé l’argent de la République, une fois Président, je les mets en prison. Et je rassure par la même occasion tous les Gabonais que le stade Omnisport sera construit en complexe sportif comme lors de sa création.
Certainement un mot sur les exploits ce derniers temps des Panthères du Gabon ?
Qualifiées pour la Can 2025 et à un micron de la qualification historique pour une coupe du monde, je ne peux qu’être satisfait et je pense qu’il faut encourager les joueurs et le staff technique. La Côte d’Ivoire est même entrain de paniquer.
Même si c’est l’arbre qui cache la forêt, comme tous les autres Gabonais, je suis derrière notre équipe nationale qui est un modèle de cohésion sociale et de patriotisme ».