Après avoir représenté le Gabon aux JO Paris 2024, et occupé des podiums remarquables au Championnat d’Afrique zonal de natation au Ghana, où elle a décroché cinq médailles dont deux en argent et trois en bronze, la jeune nageuse gabonaise a également remporté le 50m nage libre lors de la 6e édition du meeting national X’Eau à Grand-Cognac en France, le 01 novembre dernière. Elle s’est prêtée à questions.
Gabonallsport : Le 3 août dernier, vous avez représenté le Gabon aux JO Paris 2024. Vous n’avez pas été qualifiée pour les demi-finales du 50 mètres nage libre. Réaction ?
Noellie Lacour : « J’ai représenté le Gabon aux Jeux Olympiques de Paris et c’était un rêve d’enfant qui se réalisait. J’étais très honorée. J’ai fait de mon mieux, je me suis entraînée pour cet objectif, et une fois que j’étais aux JO, j’ai tout donné. Je n’étais pas qualifiée pour les demi-finales, mais j’ai fait une belle course.
Je retiens quand même des expériences positives. C’est vrai que les Jeux Olympiques sont une compétition où l’on retrouve les meilleurs athlètes mondiaux. J’étais très contente d’y être pour représenter le Gabon.
On pense déjà aux échéances à venir ?
Je me concentre effectivement sur les prochaines échéances car d’autres compétitions arrivent. Je n’ai pas arrêté de m’entraîner et je progresse.
J’espère pouvoir réaliser de bons chronos lors des prochaines compétitions, remporter des titres et bien représenter le Gabon.
Franco-gabonaise, vous avez été sélectionnée par le Gabon pour les JO, le pays de votre maman. Quels sont les défis à relever pour mettre en avant le Gabon ?
Je suis très contente de pouvoir représenter le pays de ma maman en natation. Ce n’est pas toujours facile, mais j’essaie de grimper dans les classements du Gabon, que ce soit lors des compétitions pour les plus petits ou des compétitions internationales. Je fais de mon mieux. Surtout que cela demande beaucoup de rigueur au niveau des entraînements.
Donc, c’est un travail quotidien et non seulement le jour de la compétition. J’essaie de faire de mon mieux au quotidien pour arriver à réaliser les meilleurs temps possibles en compétition.
Vous avez décroché 5 médailles dont deux en argent et trois en bronze au Championnat d’Afrique zonal de natation puis championne des 50m nage libre lors de la 6e édition du meeting national X’Eau à Grand-Cognac. Quel a été le secret de ces exploits ?
Vous avez les bonnes informations et je félicite d’ailleurs le travail que vous faites pour le sport au Gabon.
Je suis très contente mais je ne peux pas révéler mon petit secret. C’est le propre de chaque athlète. Cela montre que le travail fourni sert à quelque chose ; c’est avant tout une récompense en soi. Cela permet de se motiver pour la suite et montre que les efforts fournis ne servent pas à rien.
Que disent la Fédération gabonaise de natation, le Comité national olympique et le ministère des Sports concernant la possibilité d’une bourse olympique ou de sportive de haut niveau pour vous aider à franchir de nouveaux palliers ? Ou alors vous n’en avez pas besoin ?
Concernant les bourses, c’est vrai, je trouve cela un peu délicat. Je n’ai jamais osé en parler ou demander à la Fédération gabonaise de natation ou au Comité olympique. Je sais qu’ils sont là, ils existent, et c’est vrai aussi que je commence à les considérer de plus en plus parce que j’ai des projets en tête.
J’ai beaucoup de nageurs autour de moi qui partent s’entraîner dans les plus grandes équipes à l’étranger. Moi aussi, je réfléchis de plus en plus à cette éventualité mais cela a un coût et je ne suis pas sûre que ma famille pourra continuer encore à supporter seule cette charge, pendant longtemps.
On sait tous qu’en général, le sport est un investissement, notamment en termes de matériel et de compétitions. C’est vrai qu’avoir une bourse olympique ne serait pas négligeable du tout, au contraire, cela me serait très important, car me permettrait de concrétiser certains projets ».