Construit pour une capacité d’accueil 300 étudiants, l’INJS aujourd’hui accueille 1290 étudiants qui se partagent 11 salles de classes et 3 pièces transformées en salle de classe. Pas de plateau sportif digne de ce nom ni de restaurant, et insuffisance d’enseignants.
L’INJS à rouvert ses portes aux étudiants il y a une semaine. Une grande et superbe innovation, depuis sa création il y a cinquante ans, l’établissement reçoit 1290 étudiants, quatre fois plus que ses prévisions initiales pour un fonctionnement normal.
Si ces effectifs sont la volonté personnelle du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, qui a dû se plier en deux pour sauver une jeunesse qui avait déjà désespéré sur son avenir, avec la mensongère communication du gel des concours du système déchu, on craint que les mesures d’accompagnement de cette salutaire pensée du Chef de l’Etat ne suffisent pas.
Désormais à l’INJS, tout tend à l’obsolète. Salles de classes désormais insuffisantes pour faire tourner normalement les enseignements, travaux de réhabilitation et de construction des nouvelles chambres en arrêt, insuffisance désormais d’enseignants. Et sur ce point, le Directeur de Cabinet du ministre des Sports, le Dr Sylvain Nzamba, a été rassurant. « Nous avons fait un appel d’offres en enseignants et pour le moment la gestion des espaces et du flux se passe très bien en attendant de mettre en place un plan de formation car ici, on compte plusieurs thèses de doctorat en attente».
Pourtant, « Nous faisons face à des enseignants occupés aux mêmes heures pour deux classes différentes. Et comme on peut le deviner, il choisit là où il peut partir », nous a confié un étudiant Professeur certifié Licence 1.
Pas de restaurant et insuffisance d’infrastructures sportives
Si jusqu’à ce jour la structure n’est pas dotée d’un restaurant, l’unique sandwicherie appartenant d’ailleurs à une cadre du ministère est loin de satisfaire la demande, parfois à 11h alors qu’ici, les cours vont de 8h à 18h. « Il nous arrive d’avoir cours entre 8h et 10h et attendre un autre cours de 14h à 16h sans rien à manger. Si nous ne pouvons pas aller nous asseoir à la tribune du stade, c’est les bars avoisinants qui nous accueillent », a déploré une étudiante en inspectorat.
Et plus grave, la seule grande école qui forme des enseignants d’éducation physique et sportive et autres cadres sportifs manque cruellement d’infrastructures sportives. Un vieux sautoir, un seul terrain de handball qui sert aussi de terrain de volleyball, un seul terrain de basketball, un dojo approximatif. C’est le réel visage de la structure de formation aujourd’hui. « Ce décor risque d’entraîner une formation au rabais au moment où on s’apprête à célébrer son cinquantenaire et surtout au moment où l’école s’apprête à basculer au système LMD », a fait observer un dirigeant qui a requis l’anonymat.
Une insuffisance vue d’une autre manière par le Dr Nzamba. « Vous savez que nous évoluons dans un contexte de gestion des priorités. On se bat pour des investissements supplémentaires et il faut chercher les financements pour venir compléter les efforts du gouvernement. D’ici trois ans, on aura avancé », a-t-il déclaré, convaincu que « Nous sommes bien partis », et annonçant pour bientôt la construction d’un plateau de volleyball.
Il y a urgence !
Mais puisque gouverner c’est prévoir, il y a urgence. Urgence de construire des nouvelles salles de classe, urgence de recruter davantage des enseignants, urgence de construire au moins un plateau sportif digne de ce nom, afin de permettre aux futurs apprenants d’être formés dans les conditions optimales.