Cette interrogation du cycliste Valdo-Valère Biyogho l’amène à appeler à la création d’un comité ad hoc si on veut sauver le cyclisme au Gabon.
Valdo-Valère Biyogho n’est pas un inconnu dans la grande famille du cyclisme gabonais. Pourtant encore compétiteur, il a précipitamment laissé la compétition, découragé comme beaucoup d’autres par la léthargie actuelle de la discipline au Gabon. Mais son combat pour la résurrection du cyclisme se poursuit malgré l’indifférence totale des pédaleurs gabonais.
Au cours d’un point de presse dimanche dernier à Libreville, c’est presque les larmes aux yeux que l’athlète revient sur la triste situation du cyclisme au Gabon dirigé sans partage par Maurice Nazaire Embinga. Pas de compétitions nationales depuis plusieurs années, aucune activité de terrain, disparition du président fédéral, un drôle de fonctionnement de la discipline qu’on ne voit que lorsqu’on parle de la Tropicale Amissa Bongo.
Lesociétaire du Vélo Club d’Oyem, affirme sans détour que « la Fédération gabonaise est plongée dans un coma profond depuis que Maurice Nazaire Embinga en est le patron. En tant qu’acteur du vélo et au nom des cyclistes, on ne peut pas rester silencieux face à ce drame, puisqu’il en est un ».
Un état des lieux qui selon lui, ne semble plus d’ailleurs donner à cette association sportive le statut de fédération. Pour le cycliste, « Du bureau fédéral aux ligues en passant par les clubs, tout est à reconstruire ».
Une sortie de crise encore possible
Si donc tout est à refaire aujourd’hui, bon nombre de cyclistes, encadreurs, cadres et autres dirigeants, y compris donc Valdo-Valère Biyogho, pensent que le temps de Maurice Embinga est largement révolu. L’homme n’a plus rien à proposer mais s’obstine à rester à la tête de la Fégacy pour des raisons d’intérêt personnel.
Le cycliste appelle donc le ministre des Sports, Dr André Jacques Augand, à se saisir de ce problème qui engage pourtant l’image du Gabon. « Je propose la mise en place d’un comité ad hoc qui aura pour mission de réorganiser la fédération à tous les niveaux jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection », a-t-il déclaré.