A quelques heures de l’élection, le candidat unique nous livre ici ses motivations, son projet pour le mouvement sportif gabonais, sa vision sur les nouveaux textes et le collège électoral du Comité olympique.
Gabonallsport : Président est-il possible de commencer par savoir les motivations qui sont les vôtres pour briguer la présidence du Comité national olympique ?
Crésant Pambo : « Le sport, c’est d’abord une passion, un engagement mais pas au forceps. Cela fait quelques bonnes années que je suis dans ce mouvement olympique et le devoir nous appelle de pouvoir remplir ces charges. Je veux juste poursuivre mon engagement à servir le sport.
Président de la Fédération gabonaise de natation. Vous aspirez plus haut. Que comptez-vous faire pour le mouvement olympique sachant que vous voulez succéder à un Léon Folquet ?
En évoquant simplement le nom de Monsieur Folquet, c’est un grand hommage que je lui rends et je crois que la famille olympique lui reste reconnaissante pour l’excellent travail accompli. Il a hissé très haut le Comité olympique gabonais.
Il me revient simplement d’aller plus loin et d’enfoncer les portes entrouvertes. Il n’y a pas mal de défis liés aux difficultés que connaissent les fédérations telles que les problèmes de gouvernance, de marketing financier. Il faut se moderniser et se professionnaliser comme chez les autres et de faire en sorte que le Comité olympique ne soit pas simplement vu par des motivations hasardeuses.
Il faut aller dans une démarche de certification de la maison, et que l’ingénierie capitalisée permette d’engranger des médaillés et non de rester éternellement apprenti. C’est le sacerdoce que nous laisse M. Folquet afin de traverser le cap.
Mr le Président, pouvez-vous nous éclairer en quelques mots le statut actuel des électeurs du Comité olympique ?
Il faut déjà que nous soyons tous aussi dans la même lecture des textes et des statuts. Rassurez-vous qu’on ne peut évoluer dans aucun environnement sans connaitre les textes. Et je peux vous dire que l’environnement sportif est plus rigoureux sur la question.
Il faut savoir que chaque fédération est mue par ses dispositions règlementaires. Il ne revient à quiconque de pouvoir se substituer aux fédérations internationales. En l’absence de ces préinscriptions, moi président d’une fédération, je me garde de donner des leçons de morale à telle ou telle fédération.
Sachant les difficultés que les unes et les autres encourent pour fonctionner, nous préférons attendre leurs fédérations internationales. Autrement dit, en l’état actuel, il est péremptoire pour nous de nous prononcer mais nous prenons acte et attendons afin de lancer les processus de renouvellement de certaines fédérations.
Elu demain samedi à la tête du Comité olympique, il vous faudra combien de temps pour quitter la fédération gabonaise de natation ?
Les nouveaux statuts sont très clairs. L’époque des cumuls de présidences est révolue. Si je suis élu ce samedi, rassurez-vous que moi et mes colistiers quitterons nos fédérations respectives et lanceront les processus de renouvellement des comités exécutifs dans les délais les meilleurs.
A la veille de l’élection, avez-vous un mot pour tout le mouvement sportif gabonais ?
J’ai eu le temps d’écouter et cela fait une bonne vingtaine d’années que je suis dans le mouvement du Comité olympique. Le sport a toujours été un élément galvanisateur de la jeunesse et le Chef de l’Etat et son gouvernement en sont bien conscients.
C’est un partenariat entre le gouvernement et les fédérations et le mouvement olympique qui peut recréer ce lien. Nous avons perdu l’engouement des compétitions scolaires et bien d’autres évènements sportifs des jeunes. Je pense qu’il faut recréer ce lien là et qu’on y apporte une offre certaine qui permettrait à nos jeunes de se projeter vers le sport économique qui est une industrie aujourd’hui.
Le sport est déjà un vivier d’emplois et je crois qu’il faut redonner ce rêve à notre jeunesse ».