Arrêté le 25 janvier dernier suite à des accusations de pédophilie, le président de la ligue de football de l’Estuaire et intendant de l’équipe nationale a bénéficié d’une mise en confiance, le temps de la suite des enquêtes.
Selon nos confrères de Gabonactu, Serge Ahmed Mombo, président de la Ligue de football de l’Estuaire et intendant des Panthères du Gabon, arrêté le 25 janvier dernier suite à des accusations de pédophilie est rentré mercredi chez lui après 8 jours de garde à vue mais l’enquête se poursuit.
« Il a été mis en confiance », a expliqué une source judiciaire à nos confrères de Gabonactu.com. La « mise en confiance » est un terme juridique utilisé durant l’enquête préliminaire. Cela veut dire que le prévenu présente toutes les garanties nécessaires prouvant qu’il ne pourra pas tenter de se soustraire de la justice.
« Son dossier est vide. Il a été interpellé sur la base des déclarations du journaliste français Romain Molina. En dehors de ces déclarations, les enquêteurs n’ont rien trouvé », a poursuivi la source.
Policier de son Etat, Serge Ahmed Mombo a donc vu sa garde à vue suspendue. « Il n’est pas totalement libre », a précisé la source qui ajoute que ce capitaine de police doit se pointer tous les jours à l’inspection de la police gabonaise pour « émarger » car il demeure poursuivi.
Serge Ahmed Mombo a toujours clamé son innocence et menaçait avant son arrestation de porter plainte contre Romain Molina l’auteur d’une enquête qui a révélé que le monde sportif gabonais était gangréné depuis plus de deux décennies par des cas de pédophilie supposés être connus mais non dénoncés et condamnés.
L’enquête publiée par le quotidien Londonien The Guardian a fait sursauter les autorités gabonaises qui ont ouvert une enquête pour nettoyer tous les milieux sportifs des brebis galeuses.
A ce jours plusieurs encadreurs sportifs ont déjà été jeté en prison. Il s’agit entre autres Patrick Assoumou Eyi Capello, présenté dans l’enquête du Guardian comme le cerveau de la pédophilie dans le football gabonais durant 20 ans, Mabicka Triphel alias coach Kolo (ancien coach de l’USM et coach de Moussavou FC de la sous-ligue de Libreville) et Orphé Mickala, coach de TP Akwembé, immédiatement suspendu de ses fonctions par le club et qui s’est rendu lui-même à la police.
A ceux-là s’ajoutent, Maître Martin Avéra dit « Chaka », instructeur et propriétaire d’un club de Taekwendo, Jean Komi Vivon et Dandhy Poaty, tous deux coaches de tennis.