Que de managers regorge le Gabon pour sortir notre sport de son coma actuel ! Hervé Patrick Opiangah, Blanchard Andoume, José Foula, Hubert Minang Fils, Johannick Ngomo Obiang, Frédéric Ndounda, Louis Léandre Ebobola et Marius Assoumou sont les noms les plus cités pour sauver les meubles.
La situation du sport gabonais est grave. Et même très grave. N’en déplaise à ceux qui ont un avis contraire et qui pensent que tout baigne dans l’huile. Et c’est de bonne guerre dans toute société.
Depuis mars 2020, toutes les activités sportives dans notre pays sont à l’arrêt. Si les premiers mois de la pandémie ont pu convaincre tout le monde pour cette suspension d’activités sportives, par la communication faite autour de la covid 19 qui a si décimé ailleurs qu’au Gabon, il convient aussi de s’aligner avec la grande majorité des Gabonais que la suspension des activités sportives ne serait plus liée à la pandémie.
Autour de nous, les activités sportives et plus loin où la pandémie a fait des dizaines et centaines de milliers de morts, tout a repris et le port du masque ne semble même plus la condition sine qua nun pour organiser ou prendre part à une activité sportive.
Et le gouvernement semble avoir raté sa communication en faisant croire jusqu’à ce jour que le milieu sportif serait le plus dangereux en termes de transmission de la maladie. Pourtant du marché Mont-Bouët ou Nkembo à Libreville en passant par Potos à Franceville, La Balise à Port-Gentil ou Nbwuéma à Oyem, vous vous croiriez dans un autre pays que le Gabon.
Un nouveau visage à la tête du sport ?
Et du coup, l’ensemble du mouvement sportif, assez apathique d’ailleurs, se demande si notre pays ne souffrirait finalement pas d’un manque véritable de politique sportive, ajoutée à un mauvais management sportif de la crise sanitaire.
Dans un cas comme dans l’autre, nous partageons cet avis que le sport gabonais semble avoir besoin d’un nouveau visage. Tellement les échecs sont patents !
Du basketball aux Jeux olympiques et paralympiques, en passant par les assises du National Foot et l’élimination prématurée des deux clubs gabonais nommés pour les coupes africaines, tout porte à croire que tout le sport gabonais s’est déjà limité aujourd’hui à l’équipe nationale. La seule, semble-t-il, qui n’humilie pas !
Pourtant sous nos yeux, des générations d’athlètes se meurent. A défaut de devenir vendeurs de téléphones volés au lieu-dit gare routière, laveurs de voitures ou chauffeurs de taxis, certains professionnels du football et autres sports sont devenus des photographes ambulants.
Le championnat annoncé il y a un peu plus de quatre mois ne semble, au grand jour, qu’à sa phase de réflexion, à dix jours du mois annoncé pour sa reprise. On applaudit parce qu’il semblerait que c’est des « avancées ».
Que de managers sportifs et de technocrates !
Face à la situation, les plus réalistes et courageux vous citent des noms susceptibles de sauver les meubles.
Si le retour d’un Bilié Bi Nzé qu’on pleure encore n’est plus évident, certains acteurs du sport font même constater que la fonction de ministre des Sports aurait été assez lourde pour l’actuel locataire d’Oloumi.
Et du coup, les noms d’Hervé Patrick Opiangah, Blanchard Andoume, José Walter Foula, Hubert Minang Fils, Johannick Ngomo Obiang, Frédéric Ndounda, Louis Léandre Ebobola Tsibah et Marius Assoumou sont les plus cités pour sauver les meubles.
Tous hauts cadres de l’administration gabonaise et secteur privé, les uns et les autres ont prouvé, à un moment donné, leur savoir-faire dans les domaines qui sont les leurs, certains en toute discrétion, d’autres sur le terrain populaire.
Faire appel à l’un ou l’autre de ces soldats pour sauver le sport national, actuellement dans un état comateux, devient aussi un impératif et une carte à jouer pour le Chef de l’Etat, à la veille de l’année 2023.
Oui Ali Bongo Ondimba aura forcément besoin de cette jeunesse qui lui est si cher et qui semble être le plus fort électorat du pays. Ali Bongo Ondimba aura forcément de quelqu’un peut mobiliser les jeunes pour se faire réélire. Mais à l’allure où vont les choses, si rien n’est fait, tout est fait pour détourner ce vaste électorat au Président de la République et on se convainc d’ailleurs que ce n’est pas tous ses collaborateurs font sa politique.
A chacun d’apprécier notre analyse de la situation actuelle de notre sport mais nous pouvons nous tromper aussi sur toute la ligne !