
Plusieurs mois sans travail et sans salaire, ils ne pouvaient pas défiler la faim au ventre. Jusqu’à quand ces chefs de familles vont-ils souffrir le martyr de leur choix ?
La communauté internationale a célébré ce 1er mai la traditionnelle fête de travail. A Libreville, c’est plusieurs dizaines de milliers de travailleurs qui ont fièrement et joyeusement défilé devant le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma.
Pourtant à côté des slogans tels que « Travail décent », « Dialogue constructif », « Travail et bien-être», près 700 autres travailleurs n’ont pas pu prendre part à cette belle fête, en raison du choix malheureux fait d’être footballeurs, un métier qui nourrit pourtant bien, et même très bien son homme sous d’autres cieux.
Incapables de subvenir parfois aux besoins primaires de leurs familles, ces producteurs du spectacle qu’est aussi le football ont regardé les autres travailleurs comme ce riche biblique souffrant dans les abîmes des enfers qui prie le pauvre Lazare de lui rafraîchir la langue avec juste une goutte d’eau.
Impossible pour les footballeurs car nés ou résidants dans une société qui considère le football comme une simple distraction. Un véritable drame !
Au moment où le Gabon est engagé dans la voie de la restauration des institutions et des mentalités et s’apprête à appliquer les recommandations du dialogue national, on se demande jusqu’à quand durera la triste situation du footballeur gabonais.