Entre des continuelles attentes de « bonnes propositions » et des exigences quelque peu exorbitantes, comment finira-t-on le mercato gabonais ?
Depuis l’annonce et surtout la création de Ligue nationale de football féminin et son championnat de D1, nos footballeuses locales rêvent de plus en plus et surtout grand. Une réaction quelque peu justifiée par la bousculade des clubs vers elles.
De L’US Bitam au CMS de Libreville en passant par Bouenguindi Sport de Koulamoutou, CS Bendjé de Port-Gentil ou Mwindasport de Libreville et bien d’autres Vautour Club ou Missile FC de Libreville, c’est la vraie bousculade pour les recrutements.
Si les offres diffèrent d’un club à un autre selon le porte-monnaie qu’on semble avoir, d’autres avantages sont proposés aux filles en ce moment. C’est le cas des clubs affiliés aux forces de l’ordre et de défense qui auraient des incorporations. Ce qui serait aussi une bonne façon de résorber, à leur niveau, le chômage chez certaines de nos footballeuses qui ne vivent forcément pas l’embonpoint.
Pourtant, ce marché des transferts vu de prêt, on tend de plus en plus et curieusement au chantage des footballeuses comme si elles ne savent pas d’où vient le football féminin dans notre pays. A défaut d’entendre ouvertement « Ils me proposent combien ? », certaines exigent déjà la prime de signature et les primes de matches. Waoooh !
Du football des manifestations politiques ou d’occupation des vacances, on se retrouve déjà au football qui va déjà faire vivre sa pratiquante. Et combien de fois on n’a déjà même entendu « C’est à prendre ou à laisser » quand 100 000 ou 150 000FCFA comme rémunération mensuelle devient peu pour certaines.
Des dirigeants aussi dans la danse !
A côté de cette forme de chantage, d’autres exigent déjà des prises en charge scolaires et prises en charge des loyers. A cette allure, va-t-on entendre qu’on exige un véhicule de transport obligatoire quand bien même dans tous les clubs, une prime de transport est prévue.
En faisant un tour dans plusieurs écuries depuis le début des entrainements, une petite somme est remise à toutes à la fin de chaque entrainement pour le déplacement.
Fait assez curieux, même certains dirigeants et fondateurs de clubs féminins sont déjà entrés dans la danse. Ici, c’est un autre discours. On parle de prêts ou de ventes de joueuses. Véritable mercato !
Même si la date du démarrage du championnat n’est pas encore connue, il va falloir que nos filles comprennent d’où nous venons. Et il est même fort possible qu’à force d’exigences élevées, le plus grand nombre se retrouvera finalement sans club alors que toutes doivent profiter de cette aubaine qui s’ouvre à nous. Et ce n’est pas notre souhait.