
En séjour à Port-Gentil dans le cadre du 10km de la ville, le Lieutenant colonel Loic Ngouayit-Kounda nous a accordé une longue interview. Les missions de l’Office, l’affaire Gaboma et AB Sport. Lecture.
Gabonallsport : Mr le Directeur Général, au terme de cette course, peut-on savoir exactement les missions de l’ONDSC ?
Lt Col Loic Ngouayit-Kounda : « L’Office national du développement des sports et de la culture (ONDSC) a pour mission, entre autres, l’organisation d’événements nationaux et internationaux qui se déroulent en territoire gabonais, la gestion des infrastructures sportives internationales et la construction des infrastructures de proximité, la gestion des équipements sportifs divers et la protection des marques, l’accompagnement des fédérations et des ligues dans leurs activités et cet accompagnement peut aller jusqu’aux financements selon nos disponibilités financières.
Et pour le cas de cette course internationale, quelle est le rôle de l’Office ?
Dans le cadre du 10km de Port-Gentil, c’est la Fédération gabonaise d’athlétisme qui s’y est engagée, en partenariat avec Everest Média mais le gros du financement vient de Perenco.
Mais il se trouve que l’Office a été sollicité en termes de partenariat technique.
Permettez-moi de féliciter cette manifestation sportive à reproduire dans toute autre capitale provinciale, dans l’espoir d’avoir d’autres partenaires que Perenco, quel que soit le domaine d’activité, pour accompagner le développement du sport.
Le grand nombre de Gabonais semblent penser que l’ONDSC appuie essentiellement le football. Que leur répondez-vous ?
Nous le sentons au quotidien mais je rappelle que nous ne sommes pas l’Office national du développement du football mais du sport.
Mais il faut savoir que le football a un impact assez important dans le monde entier et du coup, les évènements sportifs sont les plus regardés. Et l’Office a sa part à jouer lorsque l’équipe nationale se déploie.
Sachez donc que nous appuyons les 22 fédérations comme c’était le cas aujourd’hui avec la fédération gabonaise d’athlétisme.
En revenant sur l’actualité, on vous reproche d’avoir outrepassé votre rôle dans le cadre du choix de l’équipementier qui doit accompagner Les Panthères pour la Can 2025. Une explication DG ?
Dans cette affaire, il y a des préalables qu’il faut poser pour une meilleure compréhension du grand nombre. Parce qu’il y a tellement d’informations qui sont diffusées et publiées dans les médias. Parfois à dessein, parfois pour embrouiller un peu tout le monde, alors que la situation est relativement simple et claire.
Celui qui porte la mission d’habiller l’équipe nationale de football, c’est la Fédération et non l’Office. L’Office dans ses missions a certes un point qui parle de gestion des équipements sportifs et des marques nationales. Mais nous ne nous autosaisissons jamais pour aller s’immiscer dans l’équipement d’une fédération ou d’une équipe.
Ce qui s’est passé simplement et tout le Gabon a suivi la conférence de presse d’avant-match du 13 octobre contre le Burundi, nous avons tous appris que le contrat avec la marque Puma avait pris fin alors que nous étions quasiment à quelques semaines du match des barrages.
Les acteurs eux-mêmes que sont les joueurs ont fait part de leurs gênes par rapport aux équipements existants, aussi bien à la fédération qu’aux instances supérieures du pays dont le ministère des Sports.
Et là, la réponse a été donnée, disant que les difficultés sont dues au fait que nous n’étions plus en contrat avec Puma.
Au sortir de là, les hautes autorités du pays se sont dits, c’est quand même l’équipe nationale, symbole et emblème nationale et qui appartient à tous les Gabonais, dans tous les recoins du pays ; donc une affaire de la patrie. Elles ont pensé qu’il fallait donner un appui à la Fédération dans l’achat d’équipements pour les barrages uniquement.
Et en bonne entente avec la fédération et le staff technique sur les quantités et spécificités à acheter, la fédération en plus nous a donné les factures afférentes avec lesquels ils payaient souvent les équipements, et en plus son responsable du matériel.
Tout a été envoyé au fournisseur Puma qui a renvoyé un dévi. Et c’est sur la base de ce dévi qu’un virement a été fait directement à l’équipementier.
Au sortir de là, il fallait bien transporter ces équipements entre l’usine de fabrication en Autriche et Paris, puis Rabat où se jouaient les barrages.
On parle d’une entreprise camerounaise à qui vous avez confié le transport de ce matériel.
C’est possible mais je peux simplement vous dire qu’il s’agissait d’une entreprise française qui travaille avec Puma qui a transporté ce matériel. Mais s’il y avait une entreprise gabonaise existant en Europe et qui fait dans le fret, on l’aurait choisi sans hésiter.
Ensuite est venue l’affaire Gaboma qui a fait tâche d’huile et qui a quand même écorché l’image du pays.
Il faut déjà dire qu’au moment où nous parlons, nous avons déjà un équipementier qui s’appelle AB Sport et qui va habiller Les Panthères à la Can au Maroc.
Mais étant en situation d’urgence, nous avons été contactés par un équipementier local afin de faire comme certains autres pays. Nous avons contacté la fédération sur la question et elle n’a pas fait opposition car c’est elle qui a transmis la proposition faite par le Gabon à la Caf.
DG, aviez-vous exactement des informations sur cette entreprise ?
Je pense dans son expertise, c’était à la fédération de nous dire que cette entreprise ne faisait pas l’affaire car connaissant les critères exacts pour postuler.
Nous attendions même la réponse de la Caf qui est arrivée en retard car à deux jours près de la date limite du dépôt des dossiers des équipementiers.
Je le dis haut et clairement, il n’y a jamais eu une transaction financière entre l’Office et Gaboma. Le Gabon, ou encore moins la fédération n’a rien dépensé dans cette affaire.
Nous remercions ainsi le président Pierre Alain Mounguengui, 3e vice-président de la Caf, qui a demandé un délai supplémentaire pour trouver un nouvel équipementier.
Office, ministère et fédération avons d’ailleurs travaillé ensemble sur les offres présentes et nous avons choisi AB Sport du fait qu’il se trouve au Maroc et ainsi nous n’aurons pas de problème de transport du matériel.
Selon nos informations, l’équipementier Umbro se serait rapproché du Gabon pour habiller les Panthères dans les règles de l’art.
Nous avons eu cette information et nous étions au Maroc quand l’équipementier a séjourné au Gabon pour faire cette offre. Un courrier ayant déjà été envoyé à la Caf et dont on attendait la réponse, on ne pouvait pas envoyer un autre courrier.
Mais on verra tout cela la tête posée après la Can car il y aura un appel d’offre officiel.
Vous avez un mot de fin Mr le Directeur Général ?
L’ONDSC est un organise de l’Etat en matière de financement et d’accompagne des fédérations et ligues sportives, de la gestion des infrastructures et des équipements au Gabon. A ce titre, nous n’avons pas mission de nous ingérer dans le fonctionnement desdits fédérations. Nous sommes un partenaire technique et il ne nous vient même pas du tout en idée de nous ingérer dans les activités des fédérations. Nous savons que nous sommes interdépendants.
Pour terminer, je dis une fois qu’il faut qu’on soit focus et concentré sur la Can qui arrive. En deux ans, les joueurs et le staff technique ont fait un travail, ils ont besoin de nous. Nul besoin de polémiquer. Nous avons appris sur toutes ces séquences. Ressaisissons-nous tous, moi en premier, allons de l’avons afin que la Can se passe dans les meilleurs conditions ».































































