Alors que les boxeurs disent que cette incarcération est du président Nzigou Manfoumbi, et donc un règlement de compte contre ceux qui ne le soutiennent pas, le fédéral lui parle d’une campagne de diffamation sur sa personne.
Ces derniers jours, les réseaux sociaux sont envahis par des sorties des boxeurs, les unes aussi virulentes que les autres. Et pour cause, un des leurs, 1er vice-président de la ligue de boxe de l’Estuaire, Cyrille Nguéma Ndong, séjourne depuis quelques jours à la prison centrale de Libreville, suite à une plainte de Bonaventure Nzigou Manfoumbi, le président de la Fégaboxe, pour diffamation et injures publiques.
En effet, depuis son retour à la tête de la boxe gabonaise, le président Nzigou fait face à une vague de protestations d’une certaine catégorie de pugilistes. Au motif qu’il aurait été mal élu, certains multiplient des sorties médiatiques et autres publications dénonciatrices dans les réseaux sociaux.
Et c’est dans ces multiples sorties que se situe l’incarcération de Cyrille Nguéma Ndong Le Russe, ancien boxeur international.
La version des faits du président fédéral
« L’incarcération de Cyrille Nguéma Ndong n’a rien avec la boxe. Il s’est illustré dans une campagne de diffamation et d’injures contre ma personne que je n’ai pas tolérée. Dans un premier temps, il déclare que j’ai perdu le boulot à la mairie et suis devenu clochard alors que Directeur Général des affaires économiques, je suis parti de la mairie à ma demande », déclarera le président Nzigou qui avait été élu député.
« Arrivé au terme de mon mandat de député, il a osé me traiter de mendiant. J’ai estimé qu’il a trop poussé le bouchon en s’attaquant à ma personne et non au président de la Fédération », a poursuivi Bonaventure Nzigou Manfoumbi qui a même révélé que suite à ses premières sorties déplacées, « Le petit est même venu me voir pour s’excuser. Mais je n’ai pas compris pourquoi malgré mes excuses, il s’est relancé dans cette campagne de dénigrement de ma personne ».
Toujours prêt à pardonner
L’enseignant d’arts plastiques ayant écopé de 12 mois fermes aurait fait appel et attend l’audience le 26 septembre prochain. Mais non seulement il faut faire la paix avec tous et surtout éviter des conséquences malheureuses pour la carrière de ce jeune compatriote, père de famille, le président Nzigou s’est voulu rassurant.
« Ayant fait appel, je vous garantis que je vais retirer ma procédure et j’appelle à toute cessation de troubles et une indemnisation d’un Franc symbolique », a-t-il indiqué.
Une instabilité qui dure depuis près de 40 ans.
Mais depuis une quarantaine d’années, on peut bien se demander ce qui ne va pas avec la boxe gabonaise. Ce genre de climat avait commencé avec le président Aboghé Meyo. Las des comportements des incontrôlables qui avaient même demandé à l’époque de mettre un boxeur à la tête de la Fédération, il va démissionner en cours de mandat, et céder le fauteuil à l’olympien Joseph Mbouroukounda qui, contre toute attente, va à son tour démissionner quelques mois après.
Maitre Mbouroukounda parti, le Général Andombé va prendre les reines de la boxe gabonaise. Mais c’était mal connaître l’environnement car il ne fera qu’un an. Démissionnaire à son tour, il cédèra le fauteuil à Nyare Nkoghé qui va aussi démissionner pour laisser la place au Général Mandji, lui aussi démissionnaire.
Avec Emmanuel Edou Eyene, Thomas Reste Nkoulou, lui, Nzigou Manfoumbi et Clément Sossa, on assistera à quelques mandats apaisés avant de revivre le cycle de l’instabilité avec Alfred Bongo, Olivier Moussavou et encore lui Nzigou Manfoumbi qui semble en avoir marre de ce manque de respect.